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Présentation du Blog

Foedus a été fondé par le pasteur Vincent Bru en novembre 2023, en prolongement du site Semper Reformanda (ou Site Réformé Confessant), créé il y a près de trente ans pour faire connaître et défendre la foi réformée confessante en France comme à l’international. Le site originel reste une plateforme de référence, mise à jour ponctuellement. Le blog offre une approche plus vivante : de nouveaux articles y sont publiés régulièrement, parfois plusieurs fois par semaine, voire plusieurs fois par jour. Pour suivre en continu les publications, la page Facebook associée relaie également les actualités du site et du blog.

Le mot Foedus signifie « alliance » en latin. Ce nom rappelle que la théologie réformée est, avant tout, une théologie de l’alliance. Vous trouverez davantage d’explications dans l’onglet « À propos », ainsi qu’une présentation vidéo ci-après, pour découvrir la démarche et la vision du blog.

Photo de couverture et logo

Dans la théologie de l’alliance, ce verset de Jérémie 30.22 est une formulation concentrée du cœur même de la relation entre Dieu et son peuple. Il ne s’agit pas d’une simple promesse isolée, mais d’une parole structurante, qui reprend la logique constante de l’Écriture, de la Genèse à l’Apocalypse.

Alliance : Foedus, Diathèkè, Berith
Le terme latin foedus exprime un pacte solennel établi par Dieu. Le grec diathèkè souligne une disposition souveraine, souvent unilatérale, comparable à un testament. L’hébreu berith évoque un lien scellé, souvent par le sang, engageant durablement les parties. Dans tous les cas, l’initiative appartient à Dieu. L’alliance n’est jamais le fruit d’une négociation équilibrée, mais l’acte libre du Dieu qui se lie à un peuple qu’il choisit.

La priorité absolue de Dieu
« Je serai votre Dieu » précède toujours, théologiquement, « vous serez mon peuple ». Même lorsque l’ordre des mots varie dans le texte, l’ordre du salut demeure inchangé. Dieu se donne d’abord lui-même avant d’exiger quoi que ce soit. L’élection, la grâce et la promesse sont premières. Le peuple n’existe comme peuple de Dieu que parce que Dieu a décidé d’être son Dieu. C’est une priorité ontologique et théologique : Dieu fonde la relation, Dieu la soutient, Dieu la restaure.

La responsabilité réelle de l’homme
Dire « vous serez mon peuple » n’est pas une formule passive. L’alliance crée une vocation. Être le peuple de Dieu implique l’écoute, l’obéissance, la fidélité, la marche selon sa loi. Dans la théologie réformée, cette responsabilité n’est jamais la condition de l’alliance, mais elle en est la conséquence nécessaire. L’homme est réellement engagé, non pour mériter Dieu, mais parce qu’il appartient désormais à Dieu.

Une réponse libre et joyeuse
L’alliance ne produit pas une obéissance contrainte, mais une réponse reconnaissante. Le peuple racheté répond librement, parce que son cœur a été renouvelé. Jérémie lui-même annoncera la nouvelle alliance où la loi est écrite dans les cœurs. La joie de l’obéissance naît de la certitude d’appartenir à Dieu, et non de la peur d’être rejeté.

Une dépendance absolue
Enfin, ce verset affirme une dépendance totale. Dire « je serai votre Dieu » signifie que tout — protection, identité, avenir, salut — dépend de lui. Le peuple n’a ni autonomie spirituelle ni autosuffisance morale. Cette dépendance n’est pas une faiblesse, mais une sécurité : Dieu s’engage à être Dieu pour les siens, en toutes circonstances, malgré leurs infidélités.

Ainsi, Jérémie 30.22 résume l’alliance comme une relation asymétrique mais vivante : Dieu souverain qui se donne, l’homme appelé à répondre, librement, joyeusement, dans une confiance entière. C’est cette logique de l’alliance qui structure toute la foi biblique et qui trouve son accomplissement ultime en Jésus-Christ, médiateur de la nouvelle alliance.

Le logo

Ce logo représente, avec une sobriété volontaire, la profondeur de la théologie de l’alliance. Au centre, les Tables de l’Alliance apparaissent sous une forme stylisée : elles renvoient au noyau inaugural de l’Écriture Sainte, rappelant que la Parole de Dieu est à la fois l’origine, la norme et la fin de la foi chrétienne : Sola Scriptura. Les deux tables symbolisent également le rabat de la robe pastorale calviniste, signe distinctif du ministère de la Parole. Ce rabat évoque à la fois les Deux Tables de la Loi et les deux dispositions de l’unique alliance de grâce : avant et après la venue de Jésus-Christ, unique médiateur entre Dieu et les hommes. Elles expriment ensemble l’unité profonde entre Bible hébraïque et Tradition apostolique, qui constituent le Canon unique de la Sainte Écriture.

Les tables sont inscrites dans un grand cercle, symbole de la priorité absolue de Dieu. Ce cercle représente l’Être divin lui-même : sa perfection, sa plénitude, son immutabilité et sa causa sui – Dieu est sa propre cause, parfaitement libre dans ses décrets, souverain dans son œuvre. Le cercle évoque aussi la confession Soli Deo Gloria : tout vient de Dieu, tout repose en Dieu, tout retourne à Dieu. Il exprime encore que le salut est monergiste et non synergiste : Dieu prend l’initiative, Dieu accomplit l’alliance, Dieu la garde fidèle malgré les infidélités humaines.

Les Tables de la Loi, placées à l’intérieur de ce cercle, signifient que l’alliance est d’abord l’initiative de Dieu. Dieu parle, Dieu révèle, Dieu s’engage envers son peuple. L’alliance n’est pas un contrat entre égaux, mais la condescendance gracieuse du Seigneur envers l’humanité.

Enfin, les deux tables renvoient à la structure même du traité d’alliance entre Dieu et le genre humain, et plus particulièrement avec son peuple, l’Église. Elles signifient aussi la place particulière du peuple d’Israël dans cette histoire sainte. Car les promesses faites aux patriarches demeurent, malgré l’infidélité et l’incrédulité, puisque les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables. Le logo permet ainsi de rappeler le mystère de l’endurcissement d’Israël, tel que l’expose l’apôtre Paul dans Romains 9–11, un mystère qui doit trouver son accomplissement au retour du Christ, selon des modalités que Dieu seul connaît.

Ainsi, ce logo, dans sa simplicité volontaire, résume visuellement toute la théologie de l’alliance : l’initiative souveraine de Dieu, la centralité de sa Parole, l’unité de l’Écriture, la continuité de son peuple, la fidélité irrévocable des promesses, et la finalité ultime : à Dieu seul la gloire.

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